Drapeau breton

La drapeau breton

Gwenn ha du

Tel est le nom du drapeau de la Bretagne, région de France attachée à ses racines. Sa traduction signifie blanc et noir en breton. Ses couleurs basiques ont été choisies pour incarner la force de l’identité bretonne et son combat à travers le temps pour la conserver. Elles sont au nombre de deux, pour les deux langues régionales, le gallo et le breton.

Un drapeau complexe

Le drapeau breton n’est pas, au premier coup d’œil, facile à décrypter. Mais son détail donne toutes les informations sur sa signification. Il est formé de 9 bandes horizontales noires et blanches qui figurent les 9 provinces historiques locales. Les 5 noires sont attribuées à la Haute Bretagne et les 4 blanches à la Basse Bretagne. Dans le coin gauche, en haut du drapeau, l’on observe des mouchetures d’hermine noire, sur un fond blanc.

L’hermine, petit animal symbolique

Depuis le Moyen Âge, elle incarne l’essence même de la culture et du folklore bretons. Tous les princes de la Région l’ont arborée en effigie, pour faire valoir leur noblesse, leur courage et leur sens de la justice. Sa fourrure les protégeait des hivers glacés. Une fois dépecée, le bout de sa queue, noir, était cousu en forme de croix, ou autre, en tant qu’emblème héraldique Cette présentation, nommée moucheture, se retrouve sur le blason du tombeau de François II, Duc de Bretagne.

La moucheture

En quelque sorte, l’hermine était aux princes de Bretagne ce que la fleur de Lys était aux rois de France. Il était alors tout à fait naturel que des mouchetures d’hermine, cette particularité régionale, se retrouvent sur le drapeau de la Bretagne, matérialisant les origines et l’attachement aux coutumes locales. Au nombre de 11, par pur sens esthétique, elles représentent l’héritage et les armoiries de la Bretagne.

Un drapeau récent

Le drapeau breton tel qu’il est représenté aujourd’hui au fronton des mairies et dans les villages, a été conçu en 1923 par un militant nationaliste, Morvan Marchal. Il y inscrit les codes les plus représentatifs de sa Bretagne bien aimée. Mal vu par les autorités françaises, il sera timidement officialisé en 1960 et envahira dès lors les boutiques de souvenirs et tout événement impliquant des Bretons, relayé par les médias, qui le feront connaître au grand public.