Rose en politique

Le rose en politique

La couleur des socialistes

En France, si le rose est une couleur associée au parti socialiste, c’est plutôt pour la fleur éponyme qui en est devenue le symbole. C’est en 1971 que le parti socialiste français adopte la rose pour emblème, brandie par un poing serré. L’image incarne à la fois la force et la douceur, un certain désir tranquille de s’imposer. Les pétales rouges de la fleur représentent la gauche historique de la nation, il était impossible de les concevoir un ton plus clair. Une nouvelle couleur politique naît alors, qui temporise les ardeurs communistes.

Cette rose auquel les socialistes resteront associés s’impose visuellement au fil des campagnes électorales. Ainsi quand l’on dit ici de quelqu’un qu’il est « rose » pour parler de son opinion politique, il est évident qu’il soutient des idées sociales certes de gauche, mais beaucoup plus modérées que celle d’un « rouge » autrement dit d’un communiste. Ainsi le « rose » prône un discours plus apaisant, prenant le pouvoir plutôt par tactique et théories de grands changements sociaux que par la révolte barbare qui mit à feu et à sang d’autres pays.

Le rose en politique joue sur la corde sensible de l’harmonisation, sur des combats qui élèvent les citoyens socialement. Cette couleur incarne la fidélité, ce qui a forcément un impact visuel sur les électeurs qui se trouvent rassurés par le discours et les revendications des leaders socialistes. Ces derniers sont loin du totalitarisme, et se situent politiquement dans le dialogue, l’échange, la croyance en un monde meilleur, et l’avènement d’une société économique uniformisée où chacun vivrait aussi dignement que son voisin.

C’est donc la « rose » en tant que fleur qui tempère le visuel des socialistes, bien qu’elle n’ait rien d’une fleur sauvage, et reste somme toute une fleur très bourgeoise. D’ailleurs les roses sont offertes par brassées lors des congrès et des grands rassemblements politiques des socialistes, Comme un signe de bonne éducation, mais ici ce sont les hôtes (les leaders) qui remercient leurs invités (leurs électeurs). Même lorsqu’il change de cap, le pouvoir a forcément besoin d’une cour, à récompenser à chaque occasion pour en acquérir les faveurs.